Quelles sont les irradiations que l’organisme subit au quotidien dans son environnement?
L’irradiation naturelle (tellurique, cosmique, par les aliments..) touche la totalité de la population.
Quelques chiffres:
MESURE DE L'EFFET BIOLOGIQUE : LE SIEVERT
Le sievert (Sv) évalue les effets des rayonnements ionisants sur la matière vivante. A dose égale, les effets de la radioactivité sur les tissus vivants dépendent de la nature du rayonnement (alpha, bêta, gamma...), de l'organe concerné et bien sûr du temps d'exposition.
Contrairement au becquerel, le sievert est une unité très grande dont on utilise couramment des sous-multiples :
1 mSv = 1 millisievert = 0,001 Sv
1 µSv = 1 microsievert = 0,000001 Sv
On observe des variations entre 1.5 et 6 mSv, une moyenne de 2.4 mSv par habitant par annnée.
Si l’on vit à la montagne, il faut ajouter 0,5 mSv par an par 1000m d’altitude.
Les irradiations artificielles, dont les irradiations médicales qui représentent la quantité la plus importante sont estimées à une moyenne de 1,3 mSv par an par habitant.
Quant aux radiographies dentaires, bien qu’elles constituent un nombre significatif d’actes, représentent 24.7% des actes réalisés en 2007 mais seulement 0,2 % de la dose efficace collective, donc participent pour une part très faible aux expositions médicales.
Quelques exemples de doses radioactives:
Un cliché intra-buccal * entre 1 et 8 µSv (0,003 mSv)
Une radiographie panoramique entre 4 et 30 µSv (0,006 mSv)
Une étude céphalométrique* entre 2 et 3 µSv
* équivalent à moins d’une journée d’exposition naturelle!
Une radiographie des poumons (examen courant) 0,08 mSv (10 fois plus qu’une radio panoramique)
Un scanner addominal (largement pratiqué) 12 mSv (4000 fois plus qu’une radio rétroalvéolaire)
Une semaine au ski: 5 radios rétroalvéolaires
Les doses des radiographies panoramiques: quelques jours d’irradiation naturelle
(fourchette dans les plus élévés) 10 fois moins importantes que celles reçues lors d’un vol transatlantique proche de celles d’un vol intérieur d’1h30
Estimation d’après l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN)
IMPORTANT: l’examen radiologique vient en complément d’un examen clinique préalable minutieux et en estimant le ratio bénéfice/risque pour le patient. La réalisation d’une radio dentaire qui va permettre de poser un diagnostic précis et de pratiquer des actes adaptés, présente un bénéfice incontestable.
Source: Philippe Rocher, Clinic, septembre 2012
SSO:
La Société Suisse d’Odonto-stomatologie SSO est sensible aux craintes du patient liées à son exposition aux radiations. Les membres de la SSO suivent les progrès de la technologie médico-dentaire de près et savent précisément comment minimiser l’exposition aux radiations. De plus, les appareils à rayons X utilisés dans les cabinets dentaires sont périodiquement contrôlés par des experts fédéraux.
Les nouvelles technologies comme le scanner, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et les radiographies numériques réduisent fortement, voire éliminent l’exposition aux radiations. De nos jours, la dose d’irradiation nécessaire pour les radiographies dentaires est infime (système dit Low Dose).
Pour en savoir plus:
Claus EB, Calvocoressi L, Bondy ML, Schildkraut JM, Wiemels JL, Wrensch M.Dental Xrays and risks of meningioma.cancer.doi: 10.1002/cncr26625
IRSN, effets sanitaires des faibles doses: http:/goo.gl/hF7AV
ASN. Fiches d’informations du public: http://goo.gl/CIEFKF